
La notion de finance solidaire est complexe, pour nous aider à y voir plus clair, j’ai tendu mon micro à Patrick Sapy, directeur général de l’association Fair. Il est possible de prôner une finance plus responsable, engagée et solidaire en remettant l’humain et l’environnement au coeur des systèmes financiers.
l’empreinte carbone de notre épargne
L’empreinte écologique de notre épargne n’est plus à démontrer. En effet, de nombreuses études ont prouvé que notre argent, mis en banque, finance des projets polluants aussi bien en France qu’à l’international. Comme le rappelle Patrick Sapy dans cet entretien, l’empreinte carbone de 5000€ placés en banque est d’environ 2,2 tonnes de CO2 par an.
Selon un rapport Oxfam, notre argent a un impact social et environnemental que nous ne pouvons pas maîtriser et qui pourtant représente notre premier poste d’émission CO2. C’est la raison pour laquelle le label Finansol et l’association Fair existent.
La finance à impact social
Selon Patrick Sapy, la notion de finance à impact social regroupe à la fois la finance solidaire mais également, depuis une quinzaine d’année, l’investissement à impact. Il est alors possible d’opposer la finance traditionnel dont l’objectif est de faire du profit à la finance responsable. C’est dans cette notion de finance responsable que se trouve la finance à impact social, elle va plus loin car elle pour objectif de placer l’impact social comme prioritaire face aux rendements financiers.
MILITER pour transformer le secteur de la finance

L’association Fair a plusieurs missions dont quatre principales. Dans un premier temps, elle a pour objectif de mieux faire connaître la finance à impact social en démontrant au grand public l’intérêt de placer son argent autrement. C’est dans son contexte qu’a été développé l’outil permettant à tout à chacun de déterminer où placer son argent en fonction de ses convictions, ses valeurs et ses envie. La plateforme est ludique et très intuitive.
Fair a également pour mission de réaliser un baromètre annuel de la finance solidaire. Cela permet de dresser un état des lieux du marché très précieux. Bien évidemment, comme grand nombre d’associations, Fair doit également mener des actions de plaidoyer afin de contribuer à l’évolution du cadre réglementaire de la finance solidaire. Cela passe, entre autre, par des discussions avec des parlementaires, les gouvernements etc….
Et enfin, Fair a pour ambition d’inviter les différents acteurs du marché de la finance, qui sont également adhérents de l’association, à réfléchir et travailler ensemble.
Il va de soit qu’il sera nécessaire que l’ensemble du système financier et économique entame sa transition pour que la finance solidaire puisse rayonner et remplacer, petit à petit, la finance jugée aujourd’hui conventionnelle. Pour en savoir plus à ce sujet, le travail mené par l’ONG Reclaim Finance et sa directrice Lucie Pinson est très intéressant comme le rappelle, à juste titre, Patrick Sapy dans l’épisode du jour.
/
0 commentaires