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Pour la première fois depuis 2017, j’ai tendu le micro à l’équipe d’un film, portant sur l’école publique. Je vous emmène donc dans les coulisses du film La cours des miracles.
Le pitch : Jacques Prévert, école primaire de Saine Saint dénis est menacée par l’arrivée d’un nouvel établissement scolaire écolo-bobo flambant neuf. Zahia, la directrice de l’école en quête de mixité sociale, s’associe à Marion, jeune instit pleine d’idées pour créer la première école verte de banlieue.
Le film est à la fois drôle et émouvant. Au micro, je reçois Carine May et Hakim Zouhani (réalisateurices) ainsi que Carole Scotta (productrice).
Écologie et école publique
On le sait, l’écologie n’est pas au centre du système scolaire. Les élèves sont déconnectés de la nature, pourtant, ce sont eux les acteurs de demain. Face à l’urgence climatique, La Cour Des Miracles remet en question nos habitudes et l’ensemble du système français. Pour les réalisateurs, la nature permet une solution alternative à une éducation représentative des inégalités sociales, autorise les élèves à sortir du cadre, et surtout, à faire un pas de côté pour célébrer un apprentissage différent.
Comme l’appui Hakim Zouhani, l’écologie est encore aujourd’hui un réel marqueur social. On s’en rend compte, dans les banlieues la priorité n’est pas à l’urgence climatique, mais bien à finir ses fins de mois. Le film nous donne une perspective différente, et nous pousse à réfléchir plutôt que de nous asséner un discours déjà bien ficelé.
Un casting à l’image du film
Ce que j’aime dans ce film, c’est que le casting est à l’image du film : il met les différences en avant, et les valorise.
En effet, les acteurs viennent tous d’horizons très différents. On retrouve donc à l’affiche plusieurs générations, et des comédiens avec des parcours qui ne se ressemblent pas. Pour Carine May, c’est aussi cela qui permet de retrouver l’hétérogénéité que l’on peut retrouver dans les salles de profs à l’école publique, et qui leur donne leur charme. Les deux réalisateurs ont également choisi un savant mélange amateurs/pros : les parents et les enfants sont tous d’Aubervilliers ou de villes environnantes. Ils indiquent que cela était important pour eux de faire participer les habitants à ce projet, et de montrer leurs visages, leurs réalité au petit écran.
Pour aller plus loin …
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