Eva
Elise
Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Eva et Élise, cofondatrices de l’association FiG – Food Index for Good.
Nous avons toutes les deux travaillé de nombreuses années en entreprise dans des grands groupes, moi comme ingénieure R&D et Élise comme financière.
Mon départ aux États-Unis pour suivre mon mari a été l’occasion d’une période de remise en question et une envie d’agir concrètement.
De son côté, Élise était en recherche d’un nouveau projet professionnel avec plus de sens. Quand je lui ai parlé du projet FiG, elle a tout de suite eu envie de s’impliquer.
Nous formons une équipe complémentaire, efficace et surtout très motivée pour faire bouger les lignes !
Comment est né votre projet ?
En réalisant que le quart des émissions de gaz à effet de serre provient de notre alimentation. C’est donc un levier majeur pour lutter contre le réchauffement climatique. Par ailleurs, toutes les deux amatrices de bons restos, nous sommes convaincues que les restaurateurs peuvent faire figure d’exemple et montrer, de façon positive, qu’il est possible de cuisiner gourmand ET responsable.
Nos recherches ont permis de développer un index qui permet d’évaluer l’éco responsabilité des restaurants de façon objective, en valorisant chaque action à sa juste valeur : l’empreinte carbone de la viande, le respect des saisons, les approvisionnements (et notamment la part de bio et de local) et la gestion des déchets et des invendus. L’évaluation est simple et rapide.
Les restaurants labellisés peuvent ensuite bénéficier de visibilité sur des sites partenaires, pour que chaque consommateur puisse choisir un restaurant éco responsable, là où il choisit déjà son restaurant.
Nous proposons également d’accompagner les restaurants non éligible qui le souhaitent, en identifiant des actions simples et concrètes pour améliorer leur empreinte carbone sans forcément engager des coûts supplémentaires.
Pourquoi avez-vous eu cette volonté de vous engager, à votre façon, dans la protection de l’environnement ?
Quand j’étais toute petite, ma grand-mère me disait être profondément touchée par le gaspillage dans notre société, elle qui avait connu la guerre et le manque. C’est resté très important pour moi, j’ai compris que ce qui nous entoure ne nous appartient pas, nous n’en sommes que gestionnaires. J’ai toujours essayé de faire particulièrement attention à l’impact de mon mode de vie. Il était naturel d’étendre cette philosophie à mon travail.
Deux phrases pour définir cette aventure ?
Beaucoup de travail mais la joie de contribuer au quotidien à une cause en laquelle nous croyons profondément.
Que vous réserve l’avenir ? Des projets futurs ?
Tant qu’il reste des restaurants qui ne sont pas écoresponsables, nous travaillerons à les convaincre…
Enfin, un conseil à tous les auditeurs qui souhaitent, eux aussi, s’investir dans un tel projet (associatif, entrepreneurial…) ?
Bien réfléchir au pourquoi, avant de penser au comment… car c’est l’objectif final qui nous motive dans les difficultés ! On prend un goût nouveau au travail lorsqu’il a un sens.
Site : https://fig.eco/fr
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