Bonjour et bienvenue, 

Vous écoutez la rubrique Au secours je ne suis pas écolo de Basilic ! Chaque mois nous décryptons ensemble un thème à la recherche d’initiatives positives et écolos nous permettant de repenser le monde de demain.

Lorsqu’on entame sa transition écologique vers un mode de vie plus sain, plus raisonné, plus conscient on ne mesure pas toujours l’empreinte écologique de tous les gestes du quotidien. Plus d’un français sur deux a pour premier réflexe le matin de regarder son téléphone portable ! Un geste qui n’est pas anodin lorsqu’on s’intéresse de plus près à l’empreinte écologique de ce dernier. Aujourd’hui, dans cette nouvelle édition du hors-série “Au secours je ne suis pas écolo” nous décryptons les usages numériques et leur impact ! Vous êtes prêts ?!

Commençons par les chiffres qui, je trouve, nous permettent toujours de réaliser et conscientiser le problème auquel nous sommes confrontés ! Le secteur du numérique serait responsable à lui seul de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la situation actuelle laisse penser que ce chiffre devrait doubler d’ici 5 ans ! Un simple parcours plus de 15 000km avant d’atterrir dans la boîte mail de votre destinataire ! Chaque salariée consommerait l’équivalent de 360kg de CO2 par an pour sa seule activité numérique ! Cela revient à parcourir 1000km de voiture ou bien laisser 80 ampoules allumées du matin au soir chaque jour de la semaine pendant toute l’année !

 Mais rassurez-vous nous pouvons, nous citoyennes et citoyens agir à notre échelle, sans pour autant renier l’utilisation du moindre objet numérique ! J’ai regroupé pour vous, chères auditrices et auditeurs, quelques astuces pour parvenir à réduire facilement votre empreinte numérique. 

La première chose est bien évidemment de se pencher sur les équipements numériques que nous utilisons. Nous sommes constamment sollicitées par marques high tech pour acheter le nouveau téléphone dernier cri, le nouvel ordinateur surpuissant et les longues files d’attente interminables devant les Apple Store nous confirment que l’engouement est réel ! 

Pourtant, la fabrication de ces appareils n’est pas anodine et les appareils ont de lourdes conséquences environnementales durant tout leur cycle de vie ! Selon une étude de l’ADEME la fabrication d’un ordinateur pesant 2kg nécéssite environ 800kg de matières premières ! Cette fabrication implique également d’utiliser des métaux rares qui sont bien souvent extraits dans des mines où les conditions de travail sont déplorables. Alors bien évidemment l’idée n’est pas ici de vous culpabiliser puisque je suis la première à posséder un ordinateur et un smartphone ! En revanche, il y a quelques gestes que nous pouvons toutes et tous adopter !

Pour vous procurer du matériel informatique à coûts réduits et surtout reconditionnés, c’est-à-dire qu’il n’a pas été nécessaire d’extraire de nouveaux métaux rares et que l’appareil en question a simplement été remis à neuf par des professionnels, je vous conseille la plateforme BackMarket qui propose un très large panel de marques et de produits. Vous pourrez y trouver des ordinateurs bien évidemment mais aussi des tablettes, des téléphones, des imprimantes ou encore des disques durs !

Afin de s’équiper de la meilleure façon qui soit, j’ajouterai l’achat de multiprise à interrupteur qui vous perdront d’un seul coup de pied maîtrisé d’éteindre l’ensemble de vos appareils électriques. Si c’est possible, adopter ces multiprises pour votre box wifi et TV vous incite aussi à la couper autant que possible ! Une box TV consomme autant qu’un réfrigérateur durant une année ! Ça vaut donc le coup de penser à la débrancher lorsqu’on ne l’utilise pas, à savoir la journée si vous êtes au bureau et la nuit pendant qu’on fait dodo ! 

Une fois que nous sommes équipés d’un matériel reconditionné en parfait état de marche, nous pouvons encore aller plus et viser la sobriété numérique. Cette notion, portée et défendue par les membres de The Shift Project consiste à passer d’un numérique instinctif voir compulsif à un numérique raisonné, réfléchi. J’avais d’ailleurs Maxime, membre de The Shift project à ce sujet l’année dernière, nous nous étions particulièrement intéressés à la question de l’impact de la vidéo et du streaming, je vous indiquerai le lien dans la barre de description si le sujet vous intéresse. 

Adopter des comportements plus sobres peut se faire aussi bien à l’échelle individuelle que collective. Selon le rapport de The Shift Project à ce sujet, des changements à l’échelle collective ne pourront avoir lieu que si les consommatrices et consommateurs sont d’ores et déjà sensibilisés à ces questions, ce qui permettrait de donner naissance à un débat et un échange sur le sujet. 

Parallèlement à l’achat de matériel reconditionné, privilégier des moteurs de recherche écolos est un bon moyen de contribuer facilement à l’émergence de projets durables éthiques. Si vous optez pour Lilo, non seulement vous pourrez choisir les projets que vous souhaitez soutenir mais vous aurez également la garantie que leurs serveurs ne sont pas refroidis par un système de climatisation, ce qui réduit considérablement leur empreinte carbone ! Il existe aussi le moteur de recherche Ecosia, pionnier en la matière, qui permet de planter des arbres et reconstituer d’immenses forêts ! 

J’ai également récemment découvert FileVert, l’alternative green et française au célèbre site Wetransfer qui permet, comme son nom l’indique, de transférer des fichiers volumineux en quelques clics ! Non seulement l’interface de FilVert est très facile à prendre en mains mais surtout leur démarche s’inscrit dans une démarche écologique et vertueuse. Les serveurs de FileVert sont alimentés par de l’électricité issue d’énergies renouvelables en France. L’essayer c’est l’adopter, vous pouvez me faire confiance ! 

Grâce à Natasha du blog Echovert j’ai également découvert Ecomail. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’essayer ce nouveau service de messagerie mais leurs engagements semblent prometteurs puisque grâce à un système d’abonnement permettant de bénéficier de leurs services vous pourrez indirectement financer divers projets écologiques ! 

Si vous êtes du genre à laisser des dizaines d’onglets ouvert lorsque vous travaillez sur un projet, je vous recommande de télécharger l’extension The Great Suspender si vous utilisez Google Chrome ou The Tab suspender si vous utilisez Firefox ! Grâce à ces extensions, les onglets non utilisés se mettront naturellement en veille afin de consommer moins d’énergie ! 

Si vous possédez un site internet, vous pouvez également changer d’hébergeur comme l’a fait récemment Victoria du blog Mango & Salt ! Grâce à elle, j’ai découvert GreenGeeks une plateforme plus écologique permettant d’héberger son site internet qu’il s’agisse d’un blog ou d’une site e-commerce. D’ailleurs c’est en me renseignant sur les services proposés par GreenGeeks que j’ai lu que la pollution générée par les données numériques équivalait à celle du secteur aéronautique !

À l’heure où les débats sur la 5G font rage, je ne peux que vous recommander d’utiliser au maximum le réseau wifi moins énergivore que ses copains, qu’il s’agisse de la 3, la 4 ou la 5G !

Et enfin, gare à la dépendance ! Nous sommes toutes et tous aujourd’hui plus ou moins accros à nos téléphones, à nos jeux vidéos ou à notre télévision ! Pour ne pas sombrer dans une addiction incontrôlable, il est préférable de s’accorder quelques digital détox de temps en temps. Bien que la cyberaddiction ne soit pas reconnue comme une pathologie, de plus en plus de patients sont amenés à consulter des psychologues pour s’en sortir et se libérer de cette souffrance.

Si ce sujet de l’addiction aux écrans vous intéresse, j’indiquerai en barre de description un lien vers l’émission La méthode scientifique diffusée sur France Culture le 14 février 2018. Nicolas Martin et ses invitées décryptent ce schéma addictif et nous donnent quelques conseils ! 

Et enfin, pour clôturer cet épisode hors série consacré au numérique, je vous invite à écouter l’excellent épisode du podcast Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon consacré à la place des femmes dans ce monde numérique. Victoire et son invitée Isabelle Collet, autrice de l’ouvrage les oubliées du numérique, cherchent à comprendre pourquoi il y a autant de mâles dans le secteur de l’informatique ! Pourquoi les femmes n’y ont-elles pas leur place ? L’épisode est passionnant, je vous le conseille.
Si ce nouvel épisode Au secours je ne suis pas écolo consacré au numérique vous a plu, n’hésitez pas à le partager au plus grand nombre. J’espère que vous y aurez des trucs et des astuces pour limiter notre empreinte carbone, je vous suggère de le partager dans vos entreprise afin d’initier du changement ! Et comme toujours, si vous avez des recommandations ou des suggestions à me faire, qu’elles soient portées sur le numérique ou sur un tout autre sujet, je suis à votre disposition par email à l’adresse suivante contact@basilicpodcast.com ! N’oubliez pas de me laisser vos commentaires et des étoiles sur la plateforme d’Apple Podcasts, c’est le meilleur moyen de soutenir mon travail. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel hors série et dès jeudi pour une interview ! Prenez soin de vous, à très bientôt !

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Production : Jeane Clesse
Musique : Benjamin Porraz
Graphisme : Mahaut Clément
Mixage : Alexandre Ottmann

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